Le quatuor algérien (*)
suivi de :Crétinerie typiquement française
Placé en 2015 - Complémenté le 11/11/2020
Les races, ce ne sont pas les Blancs, les Noirs, les Rouges, les Jaunes.
Les hommes ne savent pas apprécier les talents de la nature.
Ils font des diversités des partis pris ; ils appellent ça
ségrégation.
Les races, ce ne sont pas les Arabes, les Juifs, les Slaves, les Tutsis.
Les hommes ne savent pas consulter le Temps. Ils se contentent
d'embrigader les ethnies. En hiérarchisant l'humanité,
ils espèrent racheter leur insignifiance, prendre leur
revanche sur leur propre vulgarité.
Les races, les vraies, il y en a, oui, mais il n'y en a que deux :
la race des Braves et la
race des Ignobles
ou
les Gens de Bien et les Gens Odieux.
Depuis la nuit des temps, elles s'affrontent sans merci, tel est l'équilibre
des choses. Elles étaient là bien avant la Lumière,
bien avant les prophéties, et elles survivront encore à
toutes les civilisations. Depuis notre venue au monde, on nous
enseigne la zizanie, on nous détourne de la Vérité.
On nous apprend la haine de l'Autre, la haine de l'Absent et de
l'Étranger, en somme une haine préfabriquée.
Et regarde, Brahim, regarde donc. Qui brûle nos écoles
aujourd'hui, qui tue nos frères et nos voisins, qui décapite
nos érudits, qui met à feu et à sang nos jeunes
contrées ?
Des extraterrestres, des Malaisiens, des animistes, des chrétiens ?
NON ! Ce sont des Algériens, rien que des Algériens qui, il
n'y a pas longtemps, chantaient à tue-tête l'hymne
national dans les stades, se portaient massivement au secours des
sinistrés, se mobilisaient admirablement autour des téléthons.
Et regarde, maintenant.
Te reconnais-tu en eux ?
— Moi, pas du tout...
Les gens de ma race, Brahim, ce sont tous ceux qui, d'un bout du globe à l'autre, refusent catégoriquement que de pareils monstres soient pardonnés.
(*) - RESPECT
Dans un pays saigné à blanc par la guerre civile, lorsque l'Algérie se décomposait sous les coups de ses propres enfants, l'auteur de ce texte ci-dessus, Yasmina Khadra a voulu témoigner à chaud de cette tragédie. Il l'a fait par le roman, au risque de son existence.
Encore une crétinerie typiquement française !
Le sens historique du mot "race"
Une ancienne ministre de la Famille de Nicolas Sarkozy s'était défendue sur l'usage du mot "race" avec cet argument : "Le mot est dans le dictionnaire, je ne vois pas en quoi il est choquant."
Certes, le mot a bien figuré à cette époque encore dans le dictionnaire, mais depuis le milieu du XXe siècle, le contexte a changé, et le sens du terme avec, paraît-il ....
Oui Nadine Morano avait bien raison, "race" était dans le Larousse. Mais même dans des ouvrages d'usage de la langue.
Pour Laurent de Boissieu, journaliste politique au quotidien La Croix, le mot "race" dans les années 1950 ne portait pas de connotation pseudo-biologique comme aujourd'hui. L'expression "race blanche" renvoie à une description géographique :note le journaliste.
- le continent blanc (l'Europe),
- le continent jaune (l'Asie),
- le continent noir, avec une distinction entre
- l'Afrique blanche du Nord
- et l'Afrique noire subsaharienne.
Aujourd'hui, si cette identification par couleur de peau n'est plus courante, elle l'était chez toute une génération d'après-guerre, où la conception du monde justifiait l'usage du mot "race".
C'est sur cette ambiguïté que continuent de jouer les "racialistes".Et voici donc la crétinerie :
Afin de mettre fin à ces polémiques, l'Assemblée nationale a supprimé le mot "race" de la législation française le 16 mai 2013, à la suite d'une promesse de campagne de François Hollande.On cache sous le tapis ( non, pas Bernard ! ) le problème plutôt que de le résoudre !
On esquive, en politicien commun !
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